Archingeay autrefois
C’est bien une carte postale. On reconnaît la place de l’Église dont les façades sont partiellement envahies par la végétation. Quant à la place, elle n’est pas encore goudronnée : on voit le passage de roues. Plus à gauche, c’est la mairie dont il n’y a pas encore le parking. En arrière plan, on aperçoit les bois et la végétation.
Bien avant l’avènement des drones, elle contient une particularité technique puisque elle est aérienne.
La première photographie aérienne date de 1858. C’est l’œuvre du photographe et aérostier Félix Nadar qui a pris un cliché du Petit Bicêtre depuis un ballon captif.
Mais la photographie aérienne prend réellement son essor lors de la 1ère guerre mondiale le développement combiné des ballons d’observation et de l’aéroplane dopé par des besoins militaires.
La 2éme guerre mondiale va déclencher un développement considérable de la photographie aérienne toujours sous l’impulsion des militaires. Mais l’utilisation est plus vastes ; cartographie, archéologie, mais aussi documentaire. A ce titre, nous pourrions également ajouter les documentaires de Yann Arthus Bertrant dont « la terre vue du ciel » ou bien encore « home ».
C’est un avion qui vole à basse altitude pour prendre les clichés photographiques des cartes postales. Mais on peut aussi utiliser un ULM, des modèles réduits ou bien des drones.
La société LAPIE (Les Applications Photographiques d’Industrie et d’Édition), a édité et commercialisé en cartes postales des vues aériennes obliques de tout le territoire français dont notre village, avant de cesser ses activités en 1970. Nous pouvons donc conclure que ce cliché est antérieur à cette année.
Les plus anciens d’entre nous se souviendront sans doute de cette marque.