Épisode 1 – A la Fontenne de la santé
Archingeay autrefois
Ce premier voyage, nous emmènent au pied de la fontaine ferrugineuse. Si vous ne la connaissez pas, vous la trouverez en descendant le bien nommé Chemin des Fontaines en direction du château de la Vallée. Sur votre droite vous verrez un lieu de repos aménagé en palettes. En continuant, vous trouverez un bâtiment ancien à droite. C’est ici que ce trouve la fameuse fontaine ferrugineuse.
1959. Première arrêt de notre voyage temporel. Dans son célèbre sketch, visiblement éméché, Bourvil fait la promotion de l’eau ferrugineuse (du latin ferrugo-ginis: rouille). En effet, riche en fer, cette eau servait à compenser les effets de l’alcool.
En 1777, le docteur Marchant de Saint-Jean-d’Angély en présente les autres vertus. Cette eau était recommandée contre certaines maladies : l’anémie, les maux de têtes, l’asthme, les maux de ventre, certaines fièvres, et les maladies de peau. Il recommande d’en boire 3 bouteilles par jour et prendre des bains chauds réguliers avec cette eau contre les problèmes de peau.
Boudée en raison de son goût de rouille (certains disent d’oeuf pourri), sa consommation part à vau-l’eau et n’est plus utilisée de nos jours sauf pour ses qualités curatives dans certaines stations thermales.
C’est la seule preuve encore tangible de l’existence de la fontaine à notre époque. Il n’est pas utile de parler le vieux français pour en comprendre le sens : 1776 – A la fontaine de la santé.
Vous trouverez ces mots gravés dans la pierre de l’édifice. Ils sont écrits au dessus de la petite fenêtre située sur le côté de l’édifice.
C’est bien là le témoignage de la reconnaissance de nos aïeux pour les propriétés bienfaitrices de cette eau.
Mais l’utilisation de l’eau à des fins curatives est bien plus ancienne et semble traverser le temps. Ainsi, on a retrouvé les traces d’un réservoir d’eau dans un monastère (aujourd’hui détruit). Les vestiges retrouvés de rigoles en pierres et de tuyaux de terre cuite vernissée permettent d’en faire le lien
Le nom même de notre cher village est lié à l’eau. Si l’on remonte à l’époque Gallo-romaine, l’origine du nom Archingeay pourrait provenir du nom Arcantius, une personnalité Romaine qui fréquentait les sources thermales aujourd’hui disparues mais dont il reste quelques traces.
2,8 %. C’est le pourcentage d’eau buvable dans le monde. C’est l’élément essentiel à la vie sur notre planète. Nous ne sommes que quelques privilégiés dans le monde à pouvoir la consommer. C’est une raison suffisante pour en prendre soin afin la léguer aux générations futurs. Cela coule de source
Sources documentaires :
Histoire politique, civile et religieuse de la Saintonge et de l'Aunis – Daniel Massiou - 1838 Biographie Saintongeaise, ou dictionnaire historique de tous les personnages - Pierre Damien RAINGUET - 1853 Statistique générale de la France – Charente-Inférieure – M-A Gautier - 1839
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